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documentation:reports:july_6th_1999

Compte-rendu de la réunion Capsis du 6 juillet 1999

F. de coligny

Personnes présentes

M. Vallance (ONF), N. Nguyen-The (AFOCEL), G. Cornu (Cirad-Forêt), S. Gourlet-Fleury (Cirad-Forêt), E. Guilley (Inra), G. Nepveu (Inra), F. Courbet (Inra), Ph. Dreyfus (Inra), F. Mothe (Inra), D. Bert (Inra), Th. Belouard (IFN), C. Meredieu (Cemagref), S. Jaffuel (AMAP), M. Peretta (AMAP), Ph. Ancelin (LRBB), Th. Fourcaud (LRBB), B. Courbaud (Cemagref), J. Dauzat (AMAP), Ch. Nouguier (AMAP), F. Houllier (AMAP), F. de Coligny (AMAP).

1. François Houllier : Introduction, contexte du projet, objectifs.

Principaux points :

  • Historique du projet depuis 1994 , arrêt provisoire en 1997.

  • Les réseaux Capsis sont constitués de concepteurs, modélisateurs et utilisateurs de modules spécifiques ou commerciaux.

  • La plate-forme accueille les modèles de production ligneuse, elle propose une méthodologie aux modélisateurs et offre des outils aux gestionnaires forestiers.

  • Les premières versions proviennent de l'Inra, centre d'Avignon, avec des financements de l'Inra, la DERF, l'ONF et l'AFOCEL.

  • L'Inra reprend les développements depuis le 1er mars 1999 et les délègue à l'AMAP en partenariat avec le Cirad-Forêt et avec le soutien de la DERF.

  • L'interfaçage avec d'autres logiciels de la production ligneuse (SIMQUA, WinEpiFn) et d'autres logiciels (AMAP, SIG) doit être accentué.

  • Un club utilisateur est consulté par l'UMR Modélisation des Plantes pour déterminer l'orientation des développements.

  • Propriété : le noyau de l'application appartient à l'Inra, " Tout le monde peut utiliser les modules que tout le monde développe ", des équipes d'autres pays peuvent éventuellement participer, les publications, rapports, études s'appuyant sur Capsis doivent mentionner l'Inra, le concepteur du modèle et le nom du logiciel.

  • L'UMR se charge du développement du noyau et de la création de deux modules test en collaboration avec le Cirad-Forêt, elle assure le support méthodologique et la formation au développement des chercheurs.

  • Les équipes compétentes développent les modules de croissance.

  • Les aspects propriété sont précisés : le modèle est bien sûr la propriété de son concepteur, le module de croissance, celle du concepteur et du développeur. Chaque module fait l'objet d'un droit d'usage au réseau d'utilisateurs. Ce droit d'usage ne comprend pas de droit commercial ni de modification.

  • La possibilité doit exister de s'appuyer sur Capsis pour répondre à un appel d'offres. Les conditions précises sont à déterminer, une déontologie est nécessaire. Il doit également être possible de développer des modules commerciaux. Ils devront faire l'objet d'un accord explicite avec l'Inra et le propriétaire du modèle.

Discussion :

C. Meredieu évoque la question des formations s'appuyant sur Capsis. Elles intéressent le Cemagref qui développe des modules et veut pouvoir former les gestionnaires. Le Cemagref est intéressé par un effort d'interfaçage avec les logiciels de qualité des bois et plus tard avec la gestion de paysages.

Une question est posée sur la possibilité de développer des fonctions économiques dans Capsis. F. Houllier explique que si de telles fonctionnalités apparaissent partageables entre plusieurs modules, il est possible de les insérer dans le noyau Capsis. Dans le cas contraire, elles resteront dans le module concerné.

2. François de Coligny : Historique, présentation des nouvelles orientations, architecture "générique" du logiciel, planning prévisionnel .

Principaux points :

  • Présentation du logiciel (Inra depuis 1994) de simulation de croissance d'arbres en peuplements avec simulation d'interventions sylvicoles. Le logiciel s'appuie sur des scénarios sylvicoles (croissance / éclaircies) et adopte donc la vision du gestionnaire forestier.

  • L'architecture de Capsis prévoit un noyau pouvant charger des modules de modélisation associés à des scénarios.

  • Les modèles sont dendrométriques et proviennent de chercheurs (ou de collaborations de chercheurs) de multiples instituts (Inra, Cirad, Cemagref, AFOCEL, ENGREF). Certains gèrent la régénération et la mortalité.

  • La reprise du projet par AMAP présente l'avantage de bénéficier de la proximité de nombreux informaticiens.

  • Le projet est considéré sous un angle "génie logiciel" dans le contexte d'une réflexion plus générale sur la communication inter-logiciels à l'intérieur et à l'extérieur d'AMAP.

  • L'existant comprend deux versions de Capsis : CAPSIS 2.x et CAPSIS 3.0.

  • CAPSIS 2.x (Dreyfus, Bonnet) est présenté rapidement, il gère les Modèles Arbres Indépendants des Distances (MAID), est interfacé avec le logiciel Inra WinEpiFn d'estimation de la qualité de la ressource en bois, c'est un produit fini utilisé par l'Inra, l'ENGREF et l'ONF, il connaît une dizaine de modèles de croissance.

  • CAPSIS 3.0 (Dreyfus, Bonnet) est une refonte de CAPSIS 2.x pour gérer également les Modèles Arbres Dépendants des Distances (MADD). Son développement est inachevé. Certaines options architecturales et techniques limitent ses possibilités d'évolution. Il est décidé en réunion le 20 mai de procéder à une nouvelle refonte qui donnera naissance à Capsis 4.

  • Les principaux points du cahier des charges de Capsis 4 sont présentés : comparaison de modèles et scénarios avec des peuplements et paramétrages différents, gestion des MAID et des MADD, vision gestionnaire, architecture générique : noyau et modules / mode interactif et différé, logiciel multi plates-formes (Windows, Linux, Mac, Solaris), interfaçage avec logiciels de qualité des bois.

  • On s'appuie sur un modèle Objet et sur le langage Java (Sun Microsystems), le développement est partagé entre : AMAP (noyau, coordination), Cirad-Forêt (participation pour le noyau), chercheurs (modules de croissances).

  • Pendant la présentation, l'architecture de l'application est expliquée à partir de représentations schématiques et du modèle objet

  • Deux modèles servent de support au développement du noyau : " Epicéa en forêt irrégulière de montagne " (B. Courbaud, Cemagref) qui a servi de support au développement de CAPSIS 3.0 et " Peuplement de forêt dense tropicale humide " (S. Gourlet-Fleury, Cirad-Forêt) parce que le Cirad-Forêt participe à l'effort de développement du noyau de Capsis 4.

  • L'ensemble des intervenants est constitué d'un coordinateur (F. de Coligny), de modélisateurs et d'utilisateurs. Ils communiquent par une liste de diffusion large public (comprenant d'autres acteurs intéressés) et une liste de diffusion restreinte (de travail). Les documentation et manuels produits sont mis en ligne sur Internet pour une diffusion la plus large. Le coordinateur propose des formations à Java et à Capsis. Il guide les chercheurs pour le développement des modules (conception, méthodologie).

  • CAPSIS 2.x est maintenue par Ph. Dreyfus en attendant la mise à niveau de Capsis 4.0 pour la gestion des MAID.

  • Un calendrier est présenté, dont la phase 1 prévoie pour début 2000 une version stable (mais incomplète) permettant de commencer à développer des modules MADD en mode interactif. Une deuxième phase prévoie la terminaison de cette version pour automne 2000 (toujours interactive, mais avec aide et résultats graphiques pour comparaison des résultats). La phase 3 prévoie l'intégration des MAID (avec un modèle support) pour début 2001. L'interfaçage et le mode différé seront considérés suivant les priorités.

Discussion :

F. Houllier rappelle l'historique des évènements depuis le 1er mars. F. de Coligny a établi une étude à partir des logiciels CAPSIS 2.x, CAPSIS 3.0 et Selva (D. Carouso, Université Paris VI et S. Gourlet-Fleury, Cirad-Forêt) en envisageant plusieurs scénarios de poursuite du projet (Objets, Systèmes Multi-Agents, reprise de Capsis 3.0). Un comité restreint (F. Houllier, D. Auclair, M. Jaeger, Ph. Dreyfus, G. Cornu, B. Courbaud, F. de Coligny) a décidé de choisir la refonte en s'appuyant sur l'option Objet et le langage Java.

La discussion s'engage sur l'opportunité de créer une version client serveur centralisée disposant de ressources machines importantes. Il en ressort qu'il est important de disposer d'une version pour poste autonome (intéressant notamment les gestionnaires) vers laquelle le développement s'orientera dans un premier temps, mais qu'il est envisageable de créer une telle version centralisée par la suite si le besoin s'en fait sentir (intéressant les chercheurs pour le traitement de gros volumes), d'autant que l'architecture de l'application le permet.

La question de l'interconnexion des logiciels dans différents langages est abordée. F. de Coligny explique qu'on peut envisager de connecter des traitements en Java et autres par différents moyens : CORBA (vision objets distribués), échanges de flux entre logiciels, API Java Native Interface permettant d'utiliser dans un programme Java des fonctions / méthodes écrites en C / C++ (ou assembleur), échange de données par fichiers binaires ou textes, réécriture en Java de traitement initialement écrits dans d'autres langages. Ces voies sont à explorer en fonction des besoins qui se présentent.

Th. Fourcaud demande quelle argumentation justifie l'emploi du langage Java par rapport à C++, standard du marché. F. de Coligny pointe les principaux points importants : langage propre et clair favorisant le développement partagé vers lequel on s'achemine, portabilité du code Java interprété ensuite sur des plates-formes différentes telles Linux, Windows, MacIntosh, Solaris, HP-UX, SGI, AIX qui assure la maintenance d'une unique version et une pérennité accrue du fait de la non dépendance vis à vis d'un système d'exploitation (minimisation des risques de réécriture), richesse des API, performances moindre que celles du code compilé et optimisé mais en constante évolution du fait du développement de compilateurs à la volée et de compilateurs / optimisateurs dynamiques (Sun-Hotspot) et de l'existence de compilateurs pour certaines plates-formes.

C. Meredieu demande pourquoi deux MADD ont été choisis comme support pour la création de Capsis 4. Elle parle de son inquiétude de voir les gestionnaires laissés de côté, plutôt utilisateurs de MAID.

F. Houllier répond en plusieurs points : Capsis 2.x peut continuer à servir de support de développements pendant un temps puisqu'il est maintenu, les MADD sont considérés comme un sur-ensemble des MAID puisqu'ils considèrent des données spatiales supplémentaires (qui peut le plus peut le moins), les modèles retenus appartiennent à deux partenaires extérieurs de l'Inra (Cemagref, Cirad), les chercheurs concernés ont fait la preuve de leur disponibilité et de leur engagement (B. Courbaud pour CAPSIS 3.0 et le Cirad Forêt participe au développement). F. de Coligny ajoute qu'il semble préférable de se concentrer sur un seul type de modèle à la fois pour rester efficace.

B. Courbaud ajoute qu'il entretient des collaborations avec les gestionnaires forestiers à Grenoble et qu'il est conscient de l'importance de les associer au projet.

Ph. Dreyfus expose qu'il existe une demande importante pour les MADD pour lesquels il n'existe pas d'autre logiciels. Les MAID ne seront pas oubliés dans Capsis 4. Le premier demandera évidemment un effort, mais les suivants ne poseront pas de problèmes particuliers. La différence essentielle entre CAPSIS 2.x et Capsis 4 apparaît être l'existence de listes d'arbres dans la future version.

M. Vallance explique qu'il aurait bien entendu apprécié un investissement supplémentaire sur CAPSIS 2.x, mais qu'il peut attendre le développement de la nouvelle version pendant un an ou un an et demi. Il remarque qu'il serait plus gênant qu'un arrêt du projet intervienne avant le développement des MAID. Il note que des améliorations seraient à apporter concernant le gestionnaire d'éclaircies, et que les priorités exposées dans le calendrier lui semblent bien choisies.

F. de Coligny suggère la création de chantiers de réflexion sur certains thèmes pouvant bénéficier d'une réflexion commune des modélisateurs et utilisateurs.

3. Philippe Dreyfus : Démarche des modélisateurs, synergie d'une plate-forme commune, enseignement.

Point principaux :

  • Présentation de la démarche des modélisateurs : observations et mesures sur le terrain, analyse, modélisation, diffusion vers le monde scientifique, les gestionnaires et les outils logiciels.

  • La simulation informatique présente l'information sous forme synthétique, concrète et accessible, permettant d'expliquer, de montrer, de quantifier et de prévoir.

  • Les objectifs de CAPSIS : construire un outil moderne ayant une structure permettant l'actualisation scientifique (modules) et ouvert vers d'autres disciplines (interfaçage), s'insérant dans la chaîne de modélisation de la production ligneuse, générer des échanges, dialogues, co-développements, une dynamique entre l'Inra, l'ENGREF (formations sur CAPSIS 2.x et 3.0), l'IDF, l'ONF.

  • Intérêts du projet : gestion forestière (aide à la décision), recherche (tester, vérifier, identifier les lacunes, orienter, évaluer), communication et enseignement.

  • Perspectives : ouverture vers tous les modèles (dans Capsis 4), spatialisation, pérennité des développements, ouverture à la demande internationale.

  • Présentation de certains points particuliers de CAPSIS 2 et 3 : ouverture vers les logiciels en amont (stations de production) et aval (qualité des bois), génération de peuplements fictifs, classement bois rond, domaine de calibration des modèles (courbes à partir de données expérimentales sur lesquels on peut superposer les courbes de simulation), traitement des MAID, modèles peuplement (MP) et modèles mixtes (MM : arbre dans peuplement).

  • Tous les modules ont un modèle de croissance, certains ont des modèles de branchaison, profil de tige, profil de cerne

  • Pour mémoire, liste des modèles MADD :

    • Pessières inéquiennes alpines - B. Courbaud (Cemagref)

    • Pin maritime - Ph. Ancelin, Th. Fourcaud (LRBB)

    • Douglas - J.-M . Ottorini (Inra)

    • Hêtre - J.-F. Dhôte (ENGREF / Inra)

    • Forêt naturelle Guyane - S. Gourlet-Fleury (Cirad-Forêt)

    • Forêt tropicale Inde occidentale - M.-A. Moravie, J.-P. Pascal (Univ. Lyon I)

    • Epicéa - F. Houllier et al. (ENGREF / Inra)

    • Forêt naturelle Guyane - V. Favrichon (Cirad Forêt)

    • Forêt tropicale Humide Guadeloupe - Ph. Dreyfus, P. Labbé (Inra)

    • Maturation des pinèdes du Ventoux - Ph. Dreyfus (Inra / ONF)

    • Actualisation de la ressource - G. Pignard, N. Hamza, T. Belouard, Ph. Dreyfus (IFN / Inra)

Discussion :

A une question de G. Nepveu, Ph. Dreyfus répond que le modèle Fagacée de J.-F. Dhôte peut sur le papier être intégré à CAPSIS 2.

F. Houllier évoque le projet de créer une base de données fournissant les informations sur les modèles existants, leurs possibilités et leurs implémentations. Il s'agirait d'une information qualitative avec des références bibliographiques détaillées.

Th. Belouard exprime son inquiétude quant au devenir des modèles peuplements. Il semble que les modèles arbre dans peuplement soit promis à plus d'avenir car ils gèrent des données individuelles et offrent plus d'intérêt pour ce qui est de l'interfaçage avec les autres logiciels du domaine (QB).

Ph. Dreyfus insiste sur un point primordial de Capsis : la synergie qui s'est créée autour du logiciel concernant l'enseignement, l'échange et la collaboration entre chercheurs, le partage de développements, la plus grande facilité d'aborder la simulation avec des étudiants forestiers, l'interactivité motivant les intervenants.

G. Nepveu pose la question de la relation de Capsis avec les logiciels de la gamme AMAP. F. Houllier répond que les liens rapides envisageables concernent la visualisation dans AMAP ou les outils de Ch. Nouguier qui utilise VRML ou le sciage virtuel. Des liens étroits avec les logiciels d'architecture des plantes ou de biomécanique sont plus complexes (logiques différentes) et seront étudiés ensuite. J. Dauzat insiste sur la nécessité de prévoir des formats communs d'échange de données dans cette perspective.

G. Cornu expose que le choix d'un langage de programmation est moins crucial qu'avant pour ce qui est de l'échange de données entre logiciels. Les avancées technologiques permettent de travailler plus au niveau de l'information que des traitements. Le langage engage le traitement à un niveau (doit être adapté pour ce niveau), mais plus toute la chaîne de traitement.

F. Houllier évoque l'existence d'un projet Européen de liaison d'AMAP avec des SIG pour générer automatiquement des éléments de terrain et des infrastructures. Peut-être une relation Capsis-SIG est-elle envisageable sur le même principe.

4. Michel Vallance : Point de vue des gestionnaires, attentes en terme de fonctionnalités, expérience de l'utilisation de la version 2.

Point principaux :

  • Huit STIR utilisent CAPSIS 2.32. il s'en servent pour étudier des itinéraires sylvicoles non classiques, pour des situations pour lesquelles il n'existe pas de guide de sylviculture. Ces situations de rattrapage concernent les peuplements anciens, n'ayant pas bénéficié des guides récemment mis au point. Avec les plus jeunes, on essaie de rattraper la norme, avec les plus anciens, on travaille au cas par cas.

  • Le simulateur permet de chercher un itinéraire pour rejoindre le guide. Des groupes de travail ONF ont été désignés pour atteindre ces objectifs, CAPSIS les aide à traiter le grand nombre de peuplements concernés.

  • La démarche est la suivante : 1) recherche d'un peuplement type (inventaire effectif) caractérisant l'essence dans la région, 2) recherche de scénarios testables avec des objectifs clairs concernant l'âge, le diamètre d'exploitation et la largeur de cerne à 1m30 et des contraintes de volume sur pied, hauteur/diamètre (indicateur de stabilité des peuplements), rotations praticables dans les faits, 3) simulation, évaluation, ajustement du meilleurs scénario, publication de guide sylvicole détaillé pour l'essence et la région.

  • L'unité de décision de gestion et d'inventaire est la forêt, il n'existe pas de base de données régionale pour la dendrométrie tenant compte de la fertilité. L'ONF peut bénéficier de l'aide de l'IFN, mais pour des surfaces de parcelles très petites.

  • M. Vallance utilise Capsis pour faire des prévisions de récoltes en calculant l'accroissement courant de hêtraies pures en futaie régulière (Normandie) en mètres cubes par an par hectare en fonction des classes d'âge et de fertilité. A partir de ces résultats, on peut faire varier le capital sur pied en récoltant plus ou moins d'accroissement. De bons résultats ont été obtenus, cependant l'échelle est tellement vaste que l'on atteint les limites de Capsis.

  • Les améliorations souhaitées concernant Capsis sont les suivantes :

    • répartition des produits d'éclaircie par classes de diamètres de 5 cm qui seules intéressent l'ONF,

    • classement bois rond des prélèvements, sur l'exemple du module Pin Noir (souhaité pour les feuillus),

    • critères de classement pour la coupe finale (poteaux, hauteur de déroulage, prise en com déroulage, prise en compte d'un pourcentage saisi de bois tordu, pourcentage de bois sans noeud et volume dans la coupe finale,

    • simulateur d'éclaircie plus proche de la réalité, possibilité de distinguer un sous-peuplement (ex : tiges davenir, arbres élagués) avec histogramme de distribution en classes de diamètres et possibilité de procéder à des éclaircies différentes dans le sous-peuplement et le reste (population objective),

    • calcul des volumes commerciaux (volume bûcheron), différent des volumes Inra, IFN avec possibilté de paramétrer au départ le tarif de cubage. Le procédé existe pour le Pin Noir,

    • disposer de garde-fous pour la constitution de peuplements fictifs (contrôle de la cohérence des entrées), qui pourrait se faire par positionnement du peuplement dans le domaine de validité du modèle dès le début.

  • Les utilisateurs ONF sont peu nombreux, ils élaborent des guides sylvicoles qui sont valides très longtemps (plusieurs dizaines d'années). Une version portable n'est pas utile. La procédure d'obtention des versions est manuelle, directement auprès de Ph. Dreyfus. Le système convient à l'ONF.

Discussion :

B. Courbaud demande si l'ONF a des demandes de formations sur Capsis. M. Vallance répond que la diffusion est réduite pour éviter la génération de simulations fantaisistes ne prenant pas en compte toutes les contraintes de l'exploitation et brouillant l'image des normes sylvicoles publiées.

L'ONF ne ressent pas particulièrement l'utilité d'un couplage de Capsis avec un SIG. Il est plus important de disposer de modules de croissance pour des essences supplémentaires (chêne) et de favoriser les aspect qualitatifs.

B. Courbaud explique que le couplage Capsis-SIG intéresse le Cemagref pour cartographier les types de peuplements et rechercher les règles d'évolution d'un type de peuplement à un autre.

C. Meredieu pose la question de la prise en compte de la biodiversité. Ph. Dreyfus explique que l'on peut considérer l'effet de la neige et de la végétation concurrente, par exemple.

Ph. Ancelin aborde la question de l'échelle temporelle. Le pas de simulation est laissé à lappréciation du modélisateur qui peut le rendre paramétrable. F. Houllier attire l'attention sur la possible nécessité de gérer plusieurs pas de temps.

F. Houllier souhaite associer des gestionnaires de terrain au projet directement en plus des STIR. Cela peut se faire sur la liste de diffusion Capsis.

G. Nepveu, F. Houllier et S. Gourlet-Fleury proposent de remplacer la notion d'âge d'arbre (souvent inconnu) par celle de date par rapport aux étapes de scénarios.

5. Benoît Courbaud : Les modèles "arbres dépendants des distances" : avantages, particularités.

Point principaux :

  • Le point essentiel est la spatialisation (traitée dans CAPSIS 3.0), concernant les arbres, les interventions et les caractéristiques du milieu.

  • L'échelle de travail est la placette expérimentale de ¼ à 1 ha, comptant 50 à 5000 individus (peuplements, interventions et milieux hétérogènes).

  • Utilisations possibles d'un MADD :

    • aide à l'établissement de guides de sylviculture,

    • Formation théorique ou de ter=-1>Formation théorique ou de terrain (martellodrome),

    • analyse et suivi de placettes sylvicoles de référence,

    • communication.

  • Enseignement et vulgarisation : utilisable vers FIF, ENGREF, DEA écologie, tous public

  • Recherche : sylviculture (expérimentation virtuelle), écologie (dynamique de population), physiologie (changement d'échelle).

  • Une expérimentation : simulation de croissance dans le cas d'une éclaircie réelle, ou sans. Tests concernant la structure et la dynamique des peuplements.

  • F. Goreaud (Cemagref) a mis au point un utilitaire de plantation virtuelle utilisable avec Capsis 3. Les données de Capsis 3 peuvent provenir de placette réelles, semi-virtuelles (mesures de terrain et plantation) ou virtuelles.

  • Difficultés inhérentes aux MADD : plus complexe, interactions entre individus et avec le milieu. La régénération (surtout avec beaucoup d'individus) et la mortalité sont des problèmes difficiles.

  • Conclusion : les MADD offrent des applications réelles et présentent des enjeux scientifiques. Ils sont le lien entre les échelleont le lien entre les échelles peuplement, individu et organe.

Discussion :

S. Gourlet-Fleury aborde le problème du tore qui est utilisé dans Capsis 3 pour éviter les problèmes de voisinage incomplet des arbres de la périphérie des placettes (" reproduction de la placette autour delle même "). Avec du relief, des problèmes se posent pour la correspondance des bords.

M. Vallance juge intéressant par un martelage arbre par arbre, mais estime le procédé trop précis pour être adapté à la création d'un guide.

B. Courbaud explique que l'on peut fouiller les différents types de structures de peuplement et étudier comment ils évoluent.

J. Dauzat demande si l'on peut prendre en compte des éléments écophysiologiques comme un itinéraire climatique, dans l'idée de faire pousser une cocoteraie de palmiers à huile sur le comportement physiologique desquels on dispose de beaucoup de données, de procéder sur eux à des calculs radiatifs plus ou moins simples, ainsi qu'à l'étude du bilan carboné, de la respiration, de l'assimilation. La prise en compte de tels éléments est une perspective pour B. Courbaud.

F. Houllier soulève la question de l'environnement, de sa variabilité et de la possible nécessité de disposer de plusieurs échelles de temps dans Capsis. Des scénarios décrivant la dynamique de certaines variables de l'environnement pourraient être nécessaire (vagues de semis, météo). F. de Coligny répond que de tels paramètres sont faciles à gérer dans un module, mais qu'il est plus difficile de proposer un mécanisme général dans Capsis. La question peut être étudiée.

F. Houllier insiste sur l'importance de ne pas confondre âge et temps. Le stress, par exemple, intervient à une date, pas à un âge. Des évènements doivent pouvoir intervenir à des dates données suivant des scénarios préétablis.

F. Houllier demande si la visualisation des MADD (cartographie) convient aux gestionnaires. B. Courbaud répond oui, sauf qu'il manque la possibilité de transects.

Le problème de la gestion des voisinages par Capsis 3 est abordé. L'insuffisance de Capsis 3 oblige à recalculer les voisinages entièrement à chaque cycle. Capsis 4 proposera des méthodes de calcul de voisinage et ceux-ci pourront être mémorisés à chaque pas de simulation.

Th. Belouard évoque un outil de l'IFN développé sous Excel pour gérer les modèles peuplements. Il semble que l'outil soit portable sous Capsis. L'IFN est a priori intéressé par la simulation de peuplements irréguliers, l'implémentation du modèle Favrichon sous Capsis 4 et le couplage de l'outil avec les SIG. Un point essentiel est le fait de pouvoir répéter les simulations et de procéder à des traitements de masse.

Conclusion

Les membres de la réunion se mettent d'accord sur le principe de deux listes de diffusion autour de Capsis : une tout public et une autre, plus restreinte, de travail.

Le principe des deux modèles MADD tests pour le développement de Capsis 4 est adopté.

L'idée de groupes de réflexions sur certains points particulier de la conception est déporté sur la liste de diffusion Capsis : les personnes intéressées par un sujet lancent un appel et creusent ensuite la question avec les autres membres intéressés.

Les questions de la propriété seront étudiées par F. Houllier et A. Chauchard (Cirad AMIS). On s'oriente vers la création d'une charte dans 5 ou 6 mois.

Le prochain point sur le projet aura lieu pendant la réunion Croissance et Amélioration de la Qualité des Bois (CAQ) organisée par G. Nepveu à Nangis les 5 et 6 octobre 1999. On vise une présentation d'une demi-heure. La DERF participe à cette réunion et pourra donc être informée des avancements du projet.

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